Quatre mois après son dernier passage dans la capitale, à la Maroquinerie, Andy Allo investit l’Alhambra dans le cadre de sa première « vraie » tournée européenne. Le choix de deux dates si rapprochées était-il judicieux ? Pas sûr, au vu du public restreint présent dans la salle. Une chose est certaine dans tous les cas : la belle Andy ratisse large. À notre gauche, une jeune fille explique qu’elle se rend bientôt au concert de One Direction. A droite, une famille composée exclusivement de fans de Prince – le père n’aura cesse de réajuster son pendentif Love Symbol, au cas où. La diversité du public s’explique par la soul « gentille » que tisse l’ex-guitariste princière. Sans jamais quitter son sourire, elle nous explique que les Français sont très « aimants », avant de confier qu’elle est une vraie cœur d’artichaut.

Mignon, comme ses chansons, exécutées à la perfection, presque trop. Le show est plus que carré (mention spéciale au guitariste, très inventif lors de ses interventions solo), rien à redire de ce côté. Pourtant, comme sur disque, les morceaux souffrent d’une retenue, jamais suffisamment profonds pour provoquer le grand frisson et jamais assez funky pour amener à la jubilation. D’autant que les cuivres sont absents. Loin d’être la pire des protégées du Purple King (au hasard, Bria Valente…), Andy Allo peine encore à se trouver une réelle identité musicale. Pourtant, elle l’a encore prouvé ce soir, le potentiel est bien là.

Noé Termine

Setlist

  • Sometimes
  • Fly Away
  • Thinkin About You/Waiting in Vain (Bob Marley cover)
  • Yellow Gold
  • Hooked
  • The Calm
  • When Stars Collide
  • Who’s That Lady (Isley Brothers – TBC)
  • Long Gone
  • If I Was King
  • Tyrone (Erykah Badu)
  • People Pleaser

Rappel :

  • Superconductor