En partenariat avec Wagram Music, Funk★U vous offre des exemplaires vinyle du troisième et dernier volume de la collection Give Me the Funk ! The Best Funky-Flavored Music.
« Si j’ai enregistré « Maggot Brain » sous acide ? J’ai TOUT enregistré sous acide ! ». Quand George Clinton raconte la création d’un des albums phares de Funkadelic, le Pape du P-Funk évoque indirectement la démesure et l’extravagance de la scène funk des années 1970. « Avec Funkadelic, nous faisions tout ce qui nous passait par la tête car je ne voulais pas qu’on nous range dans une catégorie. Nous avions une mission et nous étions complètement cinglés. Nous avons fait des choses qu’on aurait crues impossibles en studio. À partir de là, nous avons basculé de l’autre côté de la barrière, et on y est restés. » Dans le sillage des expérimentations délirantes du Dr. Funkenstein, les Ohio Players, sous l’impulsion du génial Junie Morrison, imaginent leur inénarrable Funky Granny, aïeule salace et personnage récurrent de leurs premiers LPs d’exception. Le fantasque frappe également là où on ne l’attend pas : après avoir excellé dans le registre des ballades soul, The Sylvers plongent à leur tour dans le bouillon funkadélique avec un « I Aim to Please » débraillé à l’envi, tandis que Curtis Mayfield troque avec succès ses luxuriants arrangements contre le fracas électronique des drum machines dans le dévastateur « Toot An’ Toot An’ Toot ».
Chantre de la blaxploitation depuis Superfly, Curtis Mayfield marque de son empreinte une série de bandes originales cultes et parfois méconnues : dans celle de Melinda (1972), son ancien partenaire des Impressions Jerry Butler délivre le prêche de « Speak The Truth to the People ». Aux côtés de ce downtempo teinté de sitar indien, Joe Simon signe la chanson générique érotico-orchestrale du thriller féministe Cleopatra Jones. Mais si les icônes glamour de la blaxploitation sont légion, peu de femmes cumulent encore les premiers rôles dans la production musicale, à l’exception de Patrice Rushen. « À l’époque, il n’y avait pas de plan marketing pour une musique qui appartenait à la fois au jazz, à la pop, au R&B et à la dance music », explique la prodige des claviers. « Au final, il n’y avait pas de problème une fois qu’on appréciait le résultat. On voulait simplement le faire découvrir à ses amis, et on ne se souciait pas de son genre. Je suis très heureuse d’avoir brouillé ces frontières musicales. » Dans « Hang it Up », ses interventions virtuoses au Fender Rhodes font écho aux envolées cosmiques de Lonnie Liston Smith, dont le stratosphérique « A Chance for Peace » conclut en apesanteur le troisième volume de cette collection.
Give me the funk, nothing but the funk !
Pour remporter les exemplaires vinyles mis en jeu, il suffit de répondre à la question suivante en nous écrivant à concoursfunku@gmail.com avant le vendredi 2 octobre. N’oubliez pas d’ajouter vos coordonnées complètes (nom, prénom, adresse postale) !
- De quel album est extrait le titre « Toot An’ Toot An’ Toot » de Curtis Mayfield ?
Tracklisting Give Me the Funk ! (Volume 3)
- Bobby Byrd Back From The Dead
- Funkadelic Can You Get To That
- T Connection Funkannection
- The Sylvers I Aim To Please
- Patrice Rushen Hang It Up
FACE B
- Joe Simon Theme From Cleopatra Jones
- Jerry Butler Speak The Truth To The People – Frankie’s Theme
- Ohio Players Funky Worm
- Curtis Mayfield Toot An’ Toot An’ Toot
- Lonnie Liston Smith and The Cosmic Echoes A Chance For Peace