La légende de la basse électrique a présenté lundi soir son nouvel album Afrodeezia dans un Olympia plein à craquer. Accompagné de 11 musiciens, dont un ensemble rythmique XXL, Marcus Miller a joué la majeure partie de son dernier essai en alternant funk, musiques brésiliennes, africaines et afro-cubaines. L’hommage à la Motown et à Detroit a été rendu avec l’interprétation de « Papa Was A Rolling Stone », joué cette fois à deux basses. Mention spéciale à l’excellentissime Brett Williams aux claviers, Adam Agatti et sa Fender Jaguar et à l’ensemble percussions-batterie-congas qui a grandement contribué à prouver que ce soir, Paris était bien la résidence secondaire d’un Marcus Miller ému avant d’annoncer – en français –  le magnifique « Gorée ».

Marcus Olympia

Par ailleurs, Marcus Miller n’a pas parlé un mot d’anglais ce soir. Véritable chef d’orchestre d’un groupe aussi jeune que talentueux, le bassiste a donné énormément de place à ses musiciens, prouvant qu’un leader charismatique peut très bien aussi faire preuve de partage et d’humilité. Un public majoritairement cinquantenaire et enflammé a rappelé à deux reprises Marcus Miller sur scène, notamment sur le désormais classique « Blast ». Deux heures de plaisir d’un show groove et très world sans longueur. Chapeau bas.

Jim Zelechowski

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