La main sur le cœur, Pharrell Williams « aime les femmes et leur dédie même cette nouvelle tournée » qui passe à quatre reprises par le Zénith de Paris. Lors de la première, le producteur le plus malin des années 2000 déroule sans forcer son talent, jouant la montre et la proximité avec le public en invitant des fans par grappes sur scène. De quoi meubler un spectacle d’une pauvreté artistique qui ferait presque passer Jamiroquai pour un génie du genre. A l’instar du lutin anglais, Pharell Williams porte un joli chapeau, de jolies Adidas et puise largement dans le répertoire de ses grands ainés devant un Zénith hystérique, davantage concerné pas les déhanchements de ses danseuses tout droit sorties d’un clip de Paula Abdul que par ses prêches vaguement pacifistes.
Au bout d’une heure, Pharell Williams a déjà presque tout dit, c’est-à-dire pas grande chose. Un medley des années N.E.R.D et il est déjà l’heure d’expédier fissa un « Get Lucky » insipide et quelques amuses-gueules du même acabit avant le final que tout le monde semble attendre. À peine le temps d’être « Happy », les lumières se rallument déjà et l’auditoire ne demande même pas son reste. Comme si le public avait compris qu’il n’y avait pas grand chose à attendre d’un golden boy davantage préoccupé par son image que par sa musique.

Setlist

  • Come Get It Bae
    Frontin’
    Hunter
    Marilyn Monroe
    Brand New
    Hot in Herre
    I Just Wanna Love U (Give It 2 Me)
    Pass the Courvoisier, Part II
    Gush
    Rock Star
    Lapdance
    She Wants to Move
    Beautiful
    Drop It Like It’s Hot
    Lost Queen
    It Girl
    Hollaback Girl
    Blurred Lines
    Get Lucky
    Lose Yourself to Dance
    Gust of Wind
    Happy

Pharell_Williams_Zenith_Paris13Oct