Photo : Noé Termine pour www.funku.fr

De retour avec le RH Factor, Roy Hargrove se pose pour trois soirs de suite au New Morning. Caché derrière ses lunettes noires, le trompettiste est clairement ailleurs. Le premier set estampillé nu-soul a du mal à prendre, autour d’un leader qui n’a manifestement pas l’intention d’occuper sa place, le groupe cherche la sienne, sans fil directeur. L’humeur est plutôt à des titres tels « I’ll Stay », la clavieriste et chanteuse Renee Neufville tient le micro une bonne partie du temps tandis que Roy Hargrove s’occupe de délèguer les solos, quand il n’est pas assis dans un coin de la scène. Il aura quand même quelques sursauts d’énergie, tentant même de lancer l’éternel mix funkadelique qui parviendra à réveiller un peu le public.

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Le second set, quant à lui, donne sa petite lueur d’espoir, tout le monde à l’air plus réveillé, l’ambiance se tourne vers « Crazy Race » et autres morceaux plus funky qui n’auront que le défaut de durer un peu trop en longueur. Roy Hargrove semble avoir plus envie de chanter que de jouer, ce qu’il fait avec ferveur malgré la frustration que cela peut procurer. Le concert manque de cohérence et malgré tous les efforts des musiciens qui ont tout fait pour servir le meilleur de leur groove, aucun n’arrive a prendre la place de frontman laissée par le trompettiste, qui manque de présence scénique, ce qui donne au tout une teneur un peu fade. Un soirée pas désagréable, mais très en deça de ce que peut balancer un Roy Hargrove en forme.

Noé Termine

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